A quoi servent elles ?
On est en droit de se le demander au regard de deux projets en cours dans la partie Ouest de la commune à savoir :
- L’OAP prévue sur le site de l’Établissement Français du Sang (EFS) au Nord de la Rue Centrale dans le Quartier Saint-Pierre ;
- Celle toute proche du Mas Brochet.
En effet, si on se penche sur les préconisations de chacune de ces deux OAP, on constate de fortes distorsions entre ce qui était énoncé dans la partie du Plan Local d’Urbanisme consacrée à la présentation des OAP et ce qui ressort de la présentation des projets par leur promoteur respectif sans que cela ne choque, ou ne gêne, Madame le Maire pourtant garant du respect des prescriptions du PLU mis à l’enquête publique du 16 septembre au 16 octobre 2019.
1°) Concernant l’OAP de l’EFS, Secteur n°3 :
Dans le chapitre « Trame viaire, stationnements et mobilités » la partie écrite précise en toutes lettres :
« Qu’une zone de stationnement réservée au bus, taxi, ambulance… sera aménagée le long de la Rue Centrale. Cet espace fera l’objet d’un traitement paysager soigné.
L’opération devra prendre en compte un éventuel élargissement de la Rue Centrale. »
De même, le plan du schéma de principe de l’OAP prévoit lui aussi l’élargissement de la Rue Centrale.
Tout cela est vérifiable grâce au lien ci-dessous renvoyant au document « Orientations d’Aménagement et de Programmation » du PLU.
Le chapitre consacré à la « Composition urbaine et programmation » précise :
« Que le nouveau quartier d’habitat devra respecter une densité moyenne de 45 logements par hectare, soit environ 70 logements/hébergements répartis de la façon suivante :
– environ 60 hébergements spécifiques pour personnes âgées sous forme de bâtiments collectifs et intermédiaires ;
– environ 10 logements individuels simples et/ou groupés.
L’opération devra comporter 50% de logements locatifs sociaux ».
Or le projet présenté aux riverains, lors de la réunion du 22 février 2022 au Complexe du Mas de Roux, bizarrement ne prévoit plus d’élargissement de la rue Centrale, ni même de création de trottoirs alors que sur cette portion de la rue, juste avant son croissement avec la Rue Saint-Pierre, il n’y a de trottoir ni à gauche, ni à droite.
A-t-on oublié la sécurité de nos enfants et des personnes âgées appelées à résider dans les 38 logements prévus pour eux ?
Tiens mais au fait, comme par magie, on est passé de « 60 hébergements spécifiques pour personnes âgées » à 38 et de 70 logements/hébergements au total à 75 logements répartis comme suit : 65 logements en immeuble dont 38 pour personnes âgées plus 11 maisons individuelles.
Quelqu’un doit bien y trouver son compte mais sûrement pas les Habitants du Quartier Saint-Pierre qui devront faire sans trottoirs pour les piétons alors que Madame le Maire, Présidente de la Communauté de Communes de Miribel et du Plateau, prône le développement des modes de déplacement doux et répète chaque fois qu’on lui demande de prévoir des places de parkings que :
« les BEYNOLANS doivent apprendre à marcher » On pourrait lui rétorquer quand ils peuvent le faire en toute sécurité sur des trottoirs et lorsqu’ils sont encore en capacité physique de le faire.
L’argument avancé par Madame le Maire pour justifier cette disparition de l’élargissement, non anodine, pour le projet et le quartier Saint-Pierre : « Si on démolit le mur sur la Rue Centrale le PPRN (Plan de protection contre les risques Naturel) n’autorisera pas sa reconstruction en retrait pour créer un trottoir ».
De qui se moque-t-on ? Comme si la construction des deux immeubles prévus et des 11 maisons individuelles allait être réalisée sur pilotis pour ne pas gêner l’écoulement des eaux de ruissellement.
Le même argument du PPRN m’avait d’ailleurs déjà été opposé lorsque je m’étais étonné, lors de l’élaboration du cahier des charges pour la consultation des acheteurs/promoteurs, que l’on n’ait pas envisagé d’utiliser les vastes sous-sols du « Centre de Transfusions Sanguine » (nom qui parle sans doute plus aux Beynolans, que celui utilisé maintenant de EFS) pour la création de parkings en sous-sol pour libérer plus de place pour le maintien d’espaces en pleine terre plus conséquents.
« La Police des Eaux ne l’autorisera jamais » m’avait affirmé Madame Christine PEREZ, Adjointe en charges de la « Voirie, des Bâtiments, des Réseaux, des Espaces Verts et des Travaux ». Il faut croire que le Promoteur a su trouver, lui, les bons arguments pour défendre les intérêts de son projet et par la même ceux des riverains et des futurs habitants qui auront le plaisir de voir conserver en espaces verts l’équivalent des 29 places que les sous-sols accueilleront. Sans compter que les habitants du quartier Saint-Pierre et de Mas Brochet feront, aussi, ainsi l’économie des norias de camions qu’auraient nécessité la démolition et le comblement de ces vastes sous-sols.
2°) Concernant l’OAP du Mas Brochet, Secteur n°4 :
Le chapitre consacré à la « Composition urbaine et programmation » précise :
« Que le nouveau quartier d’habitat devra respecter une densité moyenne de 25 logements par hectare, soit environ 30 logements répartis de la façon suivante :
– environ 10 logements individuels simples et/ou groupés;
– environ 20 logements intermédiaires.
L’opération devra comporter 50% de logements locatifs sociaux ».
Là encore nous avons pu constater, lors de la présentation par le Promoteur et l’Architecte du projet aux riverains en Mairie que celui-ci était loin de correspondre aux prescriptions de l’OAP puisque la fourchette de 25 logements par hectare, soit 30 logements pour les 1,2 hectares du tènement est dépassé puisqu’il est envisagé la réalisation de 32 logements alors même qu’à l’évidence le bas du Chemin du Mas Brochet pose par l’absence de trottoirs et son étroitesse de graves problèmes de circulation et de sécurité pour les riverains et les usagers empruntant cette voie qui sert aussi de voie de circulation descendante pour nombre d’habitants des Andrés, de Saint-Pierre, du projet de l’EFS et même d’une partie de Saint-Maurice de Beynost, pour rejoindre le Rond-Point de la Dombes, les zones commerciales et d’activités ainsi que l’accès à l’autoroute, sans oublier son utilisation par nombre de nos Écoliers, Collégiens et Lycéens pour rejoindre leurs établissements ou les transports de ramassage scolaire ou les transports inter-communaux ou départementaux.
La Commune s’étant elle-même imposée des contraintes en procédant au classement du mur en pisé du Chemin du Mas Brochet dont l’intérêt patrimonial, à la différence de celui en pierres de la Rue Saint-Pierre, est tout à fait relatif compte tenu du nombre de murs équivalents présents à Beynost, la recherche d’une solution permettant de rassurer les riverains sur la sécurité de cette voie est tout à fait primordiale comme la conservation du maximum possible des beaux arbres de ce parc, îlot de biodiversité pour tout le quartier, d’où la nécessité de dédensifier ce projet et revenir à minima aux prescriptions de l’OAP.