Le 3 juin 2021 en fin de Conseil municipal.
Alors que de nombreux Maires de communes françaises, grandes ou petites, rurales ou urbaines, se démènent quotidiennement pour que leur commune soit suffisamment dotée en professionnels de santé, Madame le Maire ne semble pas en faire une priorité.
C’est en tout cas l’impression que nous a donné en fin de Conseil municipal l’intervention du Docteur Marie RODIER lorsque, au nom de l’ensemble de ses collègues médecins et orthophonistes du cabinet médical et paramédical situé au 2226 Route de Genève, lorsqu’elle a alerté Madame le Maire sur la pression démographique liée à l’augmentation de la population beynolane et au départ de certains praticiens.
Alors que Madame le Maire n’avait pas voulu appuyer le projet des médecins d’acquérir la parcelle contiguë du cabinet (projet qui n’a pu aboutir faute de moyens financiers et qui ne nécessitait pas comme l’affirme Madame le Maire de pouvoir préempter le terrain), elle a évoqué le souhait de la Municipalité de voir s’implanter une Maison médicale sur la parcelle située sur le Rond-Point de la Côtière entre le pont de la voie ferrée et le Bassin d’infiltration des Bottes, parcelle qui, selon elle, serait fléchée au Plan Local d’Urbanisme pour l’accueil d’activités médicales ou paramédicales.
Mme RODIER a également fait part de son étonnement de ne pas avoir été contactée par le bureau d’études chargé de la mise en œuvre du « Périmètre de prise en considération d’étude » du secteur compris entre le « Rond-Point de la Côtière » et la limite de Saint-Maurice-de-Beynost. Elle espère que la problématique du stationnement de la Maison médicale leur a bien été exposée.
Pour nous, il est tout à fait dommageable que les Élus ne facilitent pas les démarches des professionnels de santé de la commune qui font preuve de volontarisme pour améliorer l’offre de soins.
Pour rappel, les médecins de Montluel ont cherché à monter un centre de santé sur leur commune il y a quelques années, et devant l’inertie du Maire, ils ont saisi une opportunité de construction à Dagneux. Par la suite, la commune de Montluel, déplorant le manque de professionnels de santé, a décidé d’ouvrir à ses frais une maison de santé, avant d’éprouver les plus grandes difficultés à trouver des médecins pour la faire fonctionner.
En n’aidant pas les initiatives des professionnels de santé de la commune, la Municipalité prend le risque de voir le même scénario se reproduire, avec un départ de nos soignants pour une commune plus accueillante et plus sensible aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. Pour nous, cela constituerait vis-à-vis du bien-être des habitants de la commune une faute majeure, de laquelle il faudra répondre !
Les médecins demandent des places de stationnement
Le cabinet médical situé route de Genève, occupé par deux médecins et une orthophoniste, accueille de nombreux patients. Avec sept places, le parking est vite saturé. Les praticiens demandent des places supplémentaires en extérieur et alertent sur le manque de médecins sur la commune.
Article extrait du site Le Progrès le 16 juin 2021
De notre correspondant Didier DEBES
Lors de la réunion du conseil municipal du 3 juin, Marie Rodier, médecin généraliste, intervenait pour demander que la commune prenne en compte une demande de places de stationnements supplémentaires aux abords du cabinet médical situé route de Genève. « La commune a lancé la mise en place d’un périmètre d’étude entre le rond-point de la Côtière jusqu’à la limite avec la commune de Saint-Maurice-de-Beynost. Nous demandons la prise en compte d’une demande de nouvelles places de stationnement pour accueillir notre patientèle dans de bonnes conditions », sollicite la médecin.
Un parking de sept places souvent complet
Le parking du cabinet compte sept places pour trois praticiens. Photo Progrès/Didier DEBES
Le cabinet médical, occupé par les médecins Marie Rodier, Frédéric Zorzi, de deux remplaçants pendant leur absence et d’Adeline Ancenay, orthophoniste et sa remplaçante, reçoit de nombreux patients tout au long de la journée. Ceux-ci viennent pour la plupart en voiture et se garent sur un parking de sept places souvent complet et ne trouvent pas de place aux abords du cabinet, ce qui a conduit les médecins à mettre en place une pétition. « La commune s’agrandit rapidement, les quatre médecins à Beynost ne peuvent plus prendre de nouveaux patients. Nous avons également des délais de consultation qui s’allongent », constate également Frédéric Zorzi.
Une nouvelle maison de santé à l’étude
Selon Caroline Terrier, maire, la commune a ciblé sur le Plan local d’urbanisme (PLU) un terrain de 1 400 m2 situé au niveau du rond-point, en face du magasin de surgelés, pour y installer une maison de santé. Le terrain, actuellement en vente, permettrait de construire un bâtiment et réaliser des places de stationnement en nombre important pour accueillir les patients. La route de Genève, qui dépend du département de l’Ain, doit être requalifiée en boulevard urbain sécurisé avec, peut-être, plus de places de stationnement.
Une réflexion sur une meilleure structuration et organisation du secteur sera menée afin d’intégrer de futurs projets dans le tissu urbain existant, redéfinir la configuration des voiries, des stationnements, favoriser l’accessibilité et développer une mobilité plus sécurisée, mettre en suspend les projets non prévus au PLU en attente de la rénovation de la station d’épuration en cohérence avec sa capacité de traitement, favoriser l’incorporation d’espaces verts afin de répondre au réchauffement climatique.
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